Interview accordée au Magazine L’ivrEscQ à l’occasion de la première édition des Journées Internationales de Philosophie d’Alger
L’ivrEscQ : Aujourd’hui, les Journées de philosophie d’Alger sont là. Les Algériens en parlent. Votre défi a été relevé: faire parler de la philosophie et lui donner une place sur la scène culturelle algérienne ; quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
Razika Adnani : Tout d’abord, je voudrais que ces journées deviennent un rendez-vous que les algériens attendront chaque année.
Ensuite, je voudrais leur donner une dimension internationale. C’était l’idée voulue dès le départ. J’espère pouvoir la réaliser dès l’année prochaine, étant donné le succès de cette année.
Donnée au magazine littéraire l’IvrEscQ ( décembre 2015 )
1) Comment l’idée de créer ces Journées internationales de philosophie d’Alger est-elle née ?
Tous les ans, j’ai l’habitude d’aller au festival de philosophie de Saint-Emilion en France. Je pense que dès ma première participation, j’ai pensé créer un évènement qui concernerait la philosophie en Algérie. Il y a un an et demi environ que l’idée de ces journées internationales de philosophie d’Alger est réellement née.
2) Pensez-vous que la philosophie puisse changer une société ?
Je pense qu’une société ne peut pas changer sans la philosophie. La philosophie, c’est tout simplement se poser des questions pour mieux comprendre. C’est là que réside le point de départ de tout changement. Cependant, il ne suffit pas de poser des questions pour créer le changement. Il faut aussi apporter des réponses. Il faut aussi que les questions aillent en profondeur pour une meilleure compréhension possible.
3) Aujourd’hui, les Journées de philosophie d’Alger sont là. Les Algériens en parlent. Votre défi a été relevé: faire parler de la philosophie et lui donner une place sur la scène culturelle algérienne ; quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
Tout d’abord, je voudrais que ces journées deviennent un rendez-vous que les algériens attendront chaque année.
Ensuite, je voudrais leur donner une dimension internationale. C’était l’idée voulue dès le départ. J’espère pouvoir la réaliser dès l’année prochaine, étant donné le succès de cette année.
Surtout, je voudrais que le débat autour des thèmes choisis ne s’achève pas avec la clôture des journées mais se poursuive au-delà. Mon souhait est que le thème d’« autrui » de cette première édition devienne, par exemple, un thème de débat à l’école, à la maison, dans la rue, qu’il soit un sujet de réflexion pour toute la société.
– Et enfin, je voudrais élargir ces rencontres aux enfants avec des ateliers philosophiques qui se tiendront parallèlement aux « journées » destinées aux adultes, afin que les enfants soient, eux aussi, initiés à la philosophie.
4) Avez-vous déjà choisi le thème des deuxièmes journées internationales de philosophie d’Alger ?
Le thème des deuxièmes journées internationales de philosophie d’Alger sera publié très prochainement sur le site officiel des JIPA : www.journées-philosophiques-alger.com. J’invite d’ailleurs tous les lecteurs à m’envoyer leurs suggestions sur ce site.
5) Quel avenir envisagez-vous pour les Journées internationales de philosophie d’Alger ?
L’avenir de ces Journées ne dépend pas que de moi mais aussi de toutes les personnes qui participent à leur organisation, du soutien des medias et surtout du public. La réaction très positive des Algériens face à cette première édition nous rend très confiants quant à leur avenir.