La petite fille voilée qui veut sauter



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À peine quelques années plus tard…

Sur la Place de la République, à Paris, un père exhibe fièrement ses deux petites filles âgées à peine de 7 ou 8 ans le corps couvert de la tête aux pieds. Les deux fillettes jouent avec un garçon, de leur âge ou un peu plus jeune, en sautant du haut de trois des marches de la place. L’objectif est de sauter le plus loin possible. Pour les fillettes, il faut pour accomplir l’action tenir leur longue robe avec leurs petites mains. En vain, c’est le garçon qui arrive à chaque fois à sauter plus loin qu’elles. Leur voile les gêne. La plus jeune digère mal la défaite et se réfugie auprès de son père en lui parlant presque dans l’oreille, les yeux pleins de larmes. Celui-ci, sans donner de l’importance à ce que sa fille lui dit, continue de discuter avec un autre homme qui semble être le père du petit garçon qu’il regarde fièrement de temps en temps. La fillette têtue revient jouer. Elle veut à tout prix gagner, mais rien à faire son voile encombre son petit corps et alourdit ses mouvements.

Soudain, elle baisse la tête et d’un acte violent, retire sa longue robe en la jetant par terre avec un geste déterminé. Elle se redresse pour enlever et jeter également le foulard qui lui serre la tête. Avec son pantalon et son petit haut, elle se sent légère. Elle monte fièrement les trois marches et saute. Elle bat son record et celui du petit garçon. Contente, elle exprime sa joie en tapant des mains et des pieds. Le père qui voit la scène, court la gronder d’avoir enlevé

son voile et pour le lui remettre. Elle résiste, mais les ordres du père s’imposent. Elle se laisse faire en pleurant sous le regard attendri de sa grande soeur qui n’avait eu pas le courage elle de défier son père. Cependant, celui-ci ne semble pas préoccupé par ce que ses filles peuvent éprouver, le sentiment d’injustice qu’elles peuvent ressentir, mais par la volonté de donner des preuves de sa propre piété avec le voilement de ses petites filles. C’est en France, sur la

Place de la République qui est fondée sur l’égalité que l’égalité est bafouée, la femme opprimée et l’enfance maltraitée, exploitée.

Les conservateurs radicaux justifient le voile des fillettes par la nécessité d’habituer les femmes dès leur jeune âge à se soumettre à cette pratique. Tant pis si rien dans les textes coraniques ne dit que les petites filles doivent se voiler. L’objectif est d’éviter qu’elles ne se rebellent une fois qu’elles atteignent l’âge adulte, autrement dit de combattre toute velléité de liberté qui entraînerait le risque qu’elles refusent de le porter. Tant pis si on érotise le corps de la petite fille étant donné que tout le discours sur le voile concerne le corps et la sexualité. Tant pis si on inflige à la petite fille le sentiment d’injustice quand elle réalise qu’on l’oblige à se voiler, ce qu’on ne fait pas à son frère. Razika Adnani

Extrait de Sortir de l’islamisme, Érick Bonnier, décembre 2024

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1 Commentaire(s)

  1. Dalloz dit :

    Merci, merci pour tout ce que vous faites, Madame Razzia Adnani.
    Eclairer les esprits manipulés.

    Tellement triste ce témoignage que ce père soit téléguidé par des humains sectaires au nom du religieux.
    Quelle ignorance, les sectaires se frottent les mains mais Dieu Créateur pleure.

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