“Menaces sur le principe d’égalité”

Colloque organisé par Comité Laïcité République Pays de la Loire sur le thème : ” femmes, Vie , Liberté. Un combat laïque et universel”. Razika Adnani est intervenue sur le thème : ” Menaces sur le principe d’égalité”.

Résumé de la conférence

Jamais les acquis des femmes en matière de droits n’ont été autant en danger qu’au début de ce XXIe siècle. Jamais le principe d’égalité, notamment l’égalité entre les hommes et les femmes, n’a été autant menacé.

Il est menacé par les bouleversements politiques et géopolitiques majeurs que connaît le monde et qui font que l’Occident initialement porteur de valeurs d’égalité et de liberté perd sa capacité d’influence culturelle et politique sur le plan international et n’arrive plus à défendre ses valeurs. En revanche des puissances nouvelles qui ne reconnaissent pas ces valeurs, notamment lorsqu’il s’agit des femmes, émergent et veulent exercer une influence culturelle et politique sur la scène internationale et imposer leurs propres valeurs.

Par l’altération des principes, dont celui d’égalité qui fait qu’il n’est plus revendiqué pour l’objectif pour lequel il a été pensé et créé et par le néoféminsime, dont fait partie le féminisme islamique, qui a corrompu le féminisme et a fait qu’il se retourne contre lui-même.

Par la montée des fondamentalismes religieux, notamment le fondamentalisme islamique qui considère les femmes comme des êtres inférieurs en affirmant que leur infériorité est inscrite dans des textes coraniques qu’il faut absolument respecter.

Il est urgent aujourd’hui que les philosophes relancent les débats sur les concepts d’égalité et de justice sociale pour mettre fin à leur altération et leur corruption. Il faut libérer les esprits des dogmatismes, dont ceux du wokisme et de l’islamisme. Il faut un travail réel au sein de l’islam, mais aussi une certaine cohérence dans le combat contre l’islamisme sur le plan politique. On ne peut pas lutter contre l’islamisme et s’allier en même temps avec les islamistes ou défendre leurs thèses.

Razika Adnani

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