Razika Adnani “Le confinement du coronavirus et le confinement islamique”
Razika Adnani, philosophe et spécialiste des questions liées à l’islam, revient sur une habitude sociale ancestrale dans les sociétés musulmanes : le confinement islamique, qui concerne les femmes. Ouest France
Combien de personnes dans le monde le coronavirus a-t-il obligées de se confiner chez elles et à ne sortir qu’en cas d’extrême nécessité ? Jamais on n’a connu une telle privation de liberté. Parce que l’être humain n’est pas fait pour vivre enfermé, les experts se sont inquiétés des conséquences morales et physiques négatives du confinement.
Le déconfinement n’est pas facile non plus. Il faut se réapproprier l’espace extérieur, reprendre le contact avec l’autre. Cette expérience inédite nous a fait réaliser à quel point notre vie peut être différente, notre santé affectée et notre sociabilité chamboulée lorsque nous sommes obligés de ne vivre qu’à l’intérieur de nos maisons.
Cette expérience inédite nous a fait réaliser à quel point notre vie peut être différente, notre santé affectée et notre sociabilité chamboulée lorsque nous sommes obligés de ne vivre qu’à l’intérieur de nos maisons.
Le confinement n’est cependant pas aussi inédit qu’on le pense. Dans les sociétés musulmanes, c’est une habitude sociale ancestrale. Certes, plusieurs critères le distinguent du précèdent. Il n’est pas imposé par un virus, mais par l’homme. Il n’est pas momentané, mais à vie. Il ne concerne pas les hommes, mais uniquement les femmes. Il n’est pas vu comme un problème, bien au contraire comme un critère d’honneur. Non pas pour la femme, mais pour sa famille et surtout son mari.
Le confinement islamique, une habitude sociale ancestrale
Le confinement islamique, contrairement à celui du coronavirus, passe sous silence le cri des femmes, leur détresse et leur déprime. Il est islamique, car les hommes l’ont imposé en s’appuyant sur le Coran qui ordonne aux femmes du prophète de rester chez elles : « Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’islam », verset 33, sourate 33, les Coalisés . Selon les historiens, l’enfermement des femmes a été établi progressivement jusqu’à l’instauration du système total claustration. Ils racontent qu’en Égypte c’est le souverain fatimide Al Hakam qui au XIe siècle a ordonné la claustration absolue des femmes.
Le système de claustration des femmes toujours en vigueur
Aujourd’hui, les femmes dans les sociétés musulmanes ont obtenu le droit de sortir de chez elles pour aller à l’université, au travail, au marché. Cependant, en dehors de cela on ne les voit pas, ou très peu, dans l’espace extérieur qui demeure en tant que milieu de loisir et de vie réservé aux hommes. La majorité des femmes l’utilisent uniquement comme un lieu de passage nécessaire pour aller d’un endroit à un autre.
Aujourd’hui, les femmes dans les sociétés musulmanes ont obtenu le droit de sortir de chez elles pour aller à l’université, au travail, au marché. Cependant, en dehors de cela on ne les voit pas, ou très peu, dans l’espace extérieur qui demeure en tant que milieu de loisir et de vie réservé aux hommes.
La présence de la femme dans l’espace extérieur, sans motif valable, est vue par beaucoup d’hommes, comme une exhibition qui mérite la réprimande sauf quand un homme l’accompagne. Dans les petits villages en Algérie, l’absence des femmes dans l’espace public est frappante. L’enfermement des femmes dans les sociétés musulmanes est toujours en vigueur. En France, les femmes dans les quartiers à grande concentration musulmane, ne sont pas épargnées par cette tradition, ce qui explique leur exclusion des terrasses des cafés.
Le voile intégral, c’est la claustration de la femme qui se poursuit dans l’espace public
Le niqab, la partie du voile cachant le visage, n’a donc rien à voir avec le masque sanitaire. Prétendre qu’ils sont semblables, parce que tous deux dissimulent le visage, c’est comme croire que l’on peut boire le poison tout comme on boit le médicament étant donné que tous deux sont liquides. Le voile intégral a été inventé pour permettre aux femmes, en cas de nécessité, d’utiliser l’espace public tout en restant inexistantes dans le regard de l’autre, de l’homme précisément, et sans qu’elles ne puissent entrer en contact avec la société. Son rôle est donc de permettre à l’enfermement de la femme de se poursuive dans l’espace extérieur.
Le confinement que le coronavirus a imposé à tous sans aucune distinction entre les hommes et les femmes doit être une occasion pour sensibiliser sur le confinement à vie des femmes dans les sociétés musulmanes. Cela doit pousser à réaliser la souffrance morale, sociale et physique que cette coutume ancestrale impose encore aux femmes. Voilà pourquoi il est insupportable qu’en Occident des personnes, ayant toujours joui de leur liberté, défendent le niqab et la burqa dont l’objectif est l’enfermement des femmes. Les femmes musulmanes, comme tout être humain, ne sont pas créées pour être enfermées ni derrière des murs, ni dans un voile ou un voile intégral.
Razika Adnani
2 Commentaire(s)
YOUR POINT OF VIEW DESERVE RESPECT BUT TOO MUCH COMPLICATED
لیس فی الاسلام حجر علی المرأة فی بیتها او وراء حجاب.ولم تأت بدلیل واحد من القران ولا السنه. رایک مستمد من تقالید اجتماعیه متورات من عهد الاستعمار.ااما الحجاب فهو نمط لباس اسلامی والرجل المسلم والمرأة المسلمه لا تعتبر انه من الحضاره فی شیء ابراز العوره وکشف الٶخره او الصدر او الافخاد فی مکان عام